HP Petit Guide |
Important centre industriel de la Lomellina sur la rive droite du fleuve Tessin, riche en monuments de l'époque de la Renaissance Italienne.
Index | |
---|---|
Le noyau le plus ancien de la ville naît en haut Moyen Age comme bourg fortifié sur le bord d'un étagement alluvional du Tessin. Il devint libre commune et fut disputé, pour sa position stratégique, entre Milan et Pavie qui étaient en lutte.
Il passa sous la Seigneurie des Della Torre, des Visconti et, dès la moitié du XVeme siècle, des Sforza, sous lesquels il connut le maximum de sa splendeur en devenant ville ducale et siège épiscopal, riche en activités artisanales et commerciales.
Il fut pendant des siècles un important centre textile, surtout soie et laine, mais dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle on abandonna cette production au profit de celle des chaussures.De nos jours, Vigevano est toujours la plus importante ville italienne pour la production de chaussures en général.
Le château s'élève dans la partie la plus haute de la ville et se rattache à l'installation planimétrique et à la structure du préexistant château-abri d'époque communale. Sa construction est caracterisée par deux successives phases déterminantes: une de la période des Visconti et l'autre de celle des Sforza. La première fut entamée par la volonté de Luchino Visconti, podestat de Vigevano, qui en 1341 fit bâtir la Rocca vecchia (la vieille forteresse) à la garde de la route pour Milan, et en 1345 le vrai château ou bien le Maschio (le donjon) en forme de quadrilatère avec quatre tours angulaires. Deux ans après on relia les deux fortins par la Strada coperta (route couverte), un grand pont fortifié qui passe sur le bourg et permet des rapides passages du château à la campagne: oeuvre vraiment surprenante, de 164 m. de longueur et 7 m. de largeur.
Pendant la période des Sforza, très importante pour la contribution artistique de Donato Bramante, on donna au château les caractères de grandiose résidence princière et la splendeur d'une des plus riches Cours de la Renaissance en Europe. En deux ans, de 1492 à 1494, par volonté de Ludovico Maria Sforza, dit le More, on acheva la construction des écuries (commencées par Galeazzo Maria), qui pouvaient contenir plus de 1000 chevaux, de la tour à volumes superposés, des colonnades de la Fauconnerie, ainsi appelée par les faucons qu'on y élevait et dressait pour la chasse.
Dans la partie postérieure du donjon on ajouta une aile résidentielle réservée à la duchesse et on bâtité l'élégante Loggia delle dame (loge des Dames).
Après la fin de la dynastie des Sforza, le château passa aux espagnols et commença un lent déclin, en abritant des armées et des casernes pendant plus de trois siècles.
Maintenant il est en restauration.
Erigée à l'endroit le plus haut de la ville, elle fut bâtie à plusieurs reprises de 1198 jusqu'à la fin du quatorzième siècle, et fut achevée par Bramante.
Avec son profil "filarétien" caractéristique, avec ses corps qui diminuent graduellement, elle offre de ses crénelures une vue panoramique complète sur la place, du château et de la ville entière.
Une des plus belles places d'Italie, projetée par Bramante. Le duc Ludovico il Moro la fit construire à partir de 1492 comme antichambre noble du château. C'est un des premiers modèles de place de la Renaissance et en même temps un des rares exemples de place conçue comme oeuvre architecturale qui a de l'unité; dans son ensemble elle constitue une des plus accomplies réalisations urbanistiques du "Quattrocento" en Lombardie. La place se présente comme un rectangle prolongé de 134 m. de longeur et 48 m. de largeur, entourée d'arcades soutenues par 84 colonnes dont les chapiteaux sont décorés et tous différents. A l'origine les arcades s'arrêtaient aux pieds de la tour, en correspondence de l'escalier d'entrée au château; une rampe, qui pouvait être parcourue à cheval aussi, montait du centre de la place jusqu'à la porte du château, entrée d'honneur du palais.
En 1680 par volonté de l'évêque Juan Caramuel Lobkovitz, on abattit la rampe, accomplit le tour des arcades et ferma le quatrième côté de la place avec la façade baroque de la cathédrale, concave et perpendiculaire à l'axe de la place, pour cacher l'excentricité de l'église.
La décoration picturale du XVIeme siècle fut refaite au début du vingtième siècle avec des couleurs et des motifs vifs: un trompe-l'oeil d'architectures, figures mithologiques, dessins floraux, armoiries ducales et une série de médailles qui représentent personnalités de la famille ducale, les grands de l'histoire classique et des curieuses devises du XVeme siècle.
Consacrée à Saint Ambroise, la cathédrale fut commencée par le duc Francesco II en 1532 selon le projet d'Antonio da Lonate et achevée en 1606. L'intérieur, à croix latine à trois nefs, garde de remarquables oeuvres d'art. On signale, entre autres choses: dans le premier autel à gauche de l'entrée, une maquette en bois de l'église, oeuvre d'Antonio da Lonate; dans le troisième autel à gauche un polyptyque à la détrempe de l'école de Leonardo da Vinci; sur le maître-autel un devant d'autel du XVIIIeme siècle, avec des figures brodées en soie et or, tirées d'un parement du XVIeme siècle; dans le transept de droite des évaluables peintures attribuées à Macrino d'Alba et Bernardino Ferrari (début du XVIeme siècle).
Le MUSÈE DU TRÈSOR DE LA CATHÈDRALE est constitué pour la plupart des dons de Francesco II Sforza (1534).
On y conserve de précieux livres chorals et des manuscripts enluminés par Agostino et Ferrante Decio; un précieux pastoral en ivoire; un très précieux réliquaire en argent ciselé en or par Benvenuto Cellini; calices et réliquaires de différentes époques; tapisseries flamandes avec des sujets réligieux et profanes (Bruxelles, 1520; Oudenaarde XVIIeme siècle); un parement du XVIeme siècle, brodé en or pur et employ à Monza en 1805 pour le couronnement de Napoléon Bonaparte.
Construite sur projet de Bartolino da Novara au XIVeme siècle, l'église, en style gothique, fut plusieurs fois restaurée et remaniée.
Au XVeme siècle elle était reliée au château, dont elle était la chapelle.
L'église était contigué au Couvent Dominicain où le bienheureux Matteo Carreri, patron de la ville, vécut, et où en 1696 Français et Autrichiens signèrent la "Paix de Vigevano" qui termina une guerre durée six ans.
Elle remonte à l'époque des Sforza et c'est un exemple typique d'architecture gothique-lombarde.
Devant la façade se trouve une belle fontaine avec la statue du Saint, oeuvre de G.B. Ricci.
Vigevano abrite aussi un Musée de la Chaussure qui, autrefois propriété privée, a été donné à la ville.
Les principales sections du musée sont les suivantes: la section historique, qui groupe des chaussures ou des reproductions de chaussures portées dans l'antiquité; la section éthnologique qui réunit des exemplaires de chaussures portées par les différents peuples de la terre: sandales africaines, sabots de Hollande, mocassins indiens, babouches arabes, pantoufles chinoises, sandales océaniennes, "guetas" japonaises, bottes esquimaudes, "opankes" balkaniques etc.La section des curiosités, qui comprend des chaussures originales, soit par leur forme, soit par la matière dont elles sont faites, soit par leur destination, c'est-à-dire des chaussures à usage professionnel, sportif, ou ayant appartenus à des personnages illustres.
Next | HP Petit Guide |